De toutes les cavernes de Suisse romande, les grottes aux Fées non touristiques de Vallorbe sont les plus visitées. Equipés de lampes de poche ou de bougies, des centaines de visiteurs du dimanche parcourent chaque année ces galeries à la recherche de quelques émotions. La plupart s'en tiennent aux galeries spacieuses de la Grande grotte, qui n'offre pas de difficulté sur près de 200 mètres, mais certains s'aventurent également dans les conduits exigus de la Petite grotte, qui s'étend à quelque 300 mètres de l'entrée.

•  Ces 2 cavités sont certainement connues depuis des temps ancestraux, mais il faut remonter à la fin du 18e siècle pour retrouver la première publication où l'on mentionne la Grande grotte. D'ailleurs, l'auteur, H.Venel, conseille de ne pas s'y aventurer sans guide…
  
  
•  A partir de 1834, quelques scientifiques publient leurs divers travaux d'étude et d'exploration, en rapport avec la Grande grotte.
  
  
•  En 1899, les premiers vrais spéléologues vont s'intéresser à ces cavités, et notamment E.Fournier et A.Magnin qui, dans le cadre de travaux en Franche-Comté, vont publier leurs résultats dans la revue Spelunca.
  
  
•  En 1950, quelques membres du groupe spéléo de Lausanne fraîchement formé (GSL), effectuent diverses activités dans les 2 grottes. Ils désobstruent le passage à Grand-Père, qui va leur livrer un peu plus de 20 mètres de petites galeries. Dans l'une des branches, ils vont s'arrêter sur une faille qui n'est autre que l'actuelle faille des Lausannois. P.Darbellay et G.Pittet vont s'attaquer à ce passage, mais après 2 journées de désobstruction ils abandonnent.
  
  
•  Deuxans plus tard, G.Pittet revient à la charge avec P-J.Baron et J-P.Gilliéron, mais après 2 nouvelles sorties le groupe va encore une fois renoncer à poursuivre les travaux.
  
  
•  Dès lors, au fil des années, de nombreux spéléologues reviendront se frotter à cette faille des Lausannois, ou alors déplaceront quelques cailloux dans l'une ou l'autre des grottes, en espérant découvrir une suite. Car comme leurs prédécesseurs, ils savent tous qu'un réseau de galeries se cache quelque part là-dessous. Les crues régulières de la Petite grotte ainsi que celles plus rares de la Grande ne font que confirmer les présomptions.
  
  
•  Dans les années 1980, la société spéléologique de Genève (SSG) entreprend une désobstruction dans la Petite grotte, au niveau de la faille transversale près du fond de la cavité. En plusieurs séances, ils avanceront de quelques mètres, mais vu l'étroitesse des lieux, les travaux seront abandonnés. Cet endroit deviendra par la suite : la faille des Genevois.
  
  
•  En 1983, J.Dutruit (GSL) désobstrue la seconde branche derrière le passage à Grand-Père, mais elle n'offrira que quelques mètres de boyaux supplémentaires sans intérêt.

 

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